dimanche 30 mars 2014

Wizard Barristers : Benmashi Cecil - Magistrat Girl

Où commencer ? Présentons le studio, Arms, qui s'est fait connaitre surtout par Mezzo Forte et Kite. Deux œuvres matures et introduisant le génie d'un homme : Umetsu Yasuomi. Non je déconne, Arms est connu pour Ikkitousen et Queen's Blade. Mais les deux œuvres sus-citées sont bien le fruit de l'homme présenté qui via Wizard Barristers pourra à nouveau offrir son chara-design si particulier. Ce type a surtout comme réputation, comme je l'ai laissé entendre, de créer des animes matures, mélangeant violence, sexe et histoires torturées. À l'ère du moe et des romcoms harem, c'est assez à contre-sens de la mode mais bordel que ça fait du bien.

Le casting des avocats et flics. Admirez le travail sur le chara-design.
Donc le voici avec Wizard Barristers, comme les anglophones l'avaient déjà deviné, oui ça parle de magiciens et d'avocats, d'où mon jeu de mot fabuleux en titre d'article. Plus précisément d'une société où la magie existe mais sous contrôle judiciaire. Et entrent en jeu les wizard barristers qui sont des avocats spécialisés en affaires traitant de magie. Les Wuds, possesseurs de pouvoirs sont alors les suspects, les coupables et parfois les victimes (de méprise ou coup monté par exemple) de ces affaires. L’héroïne, Cecil Sudo, est la plus jeune en activité et cherche à tout prix à venger sa mère emprisonnée par erreur. Pour cela elle devra apprendre les arcanes du métier afin de préparer un dossier béton pour l'innocenter. C'est pas gagné mais ça donne un but. On la voit donc intégrer une agence d'avocats et faire ses premiers pas.

Ceci est le tout début et ne constitue aucun spoil. En revanche, ce qui va suivre entre dans le lard donc prenez vos précautions. 

SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL

Les épisodes s'enchainent, mettant en scène les différents personnages de l'agence et deux flics souvent liés aux affaires. Petit à petit nous découvrons un monde de corruption et de magouilles, typique dans l'imaginaire collectif dès qu'il s'agit de traiter des avocats et autres magistrats. La mère étant bel et bien emprisonnée pour une conspiration visant à éveiller le pouvoir de Cecil, cette-dernière découvre petit à petit les engrenages qui composent le puzzle. Ainsi on apprend qu'elle est morte dans son enfance et a été réanimée grâce à la magie. Puis c'est le festival aux trahisons et double-facettes de la part de plein de personnages si bien qu'on ne comprend plus trop ce qu'il se passe car tout cela se déroule pendant que l'héroïne festoie sans trop se soucier de ce qu'il se trame. Alors qu'on nous révèle qu'elle est l'élue d'une légende qui veut que tous les x siècles un Wud surpuissant voit le jour, le masque de sa récente amie commence à se fissurer. Bref, du classique.

L'histoire est un poil confuse il faut bien l'avouer, et le rythme de la série s'essouffle parfois de manière bien cruelle. C'est dommage car l'animation des affrontements et l'ambiance esthétique ne peuvent pas à elles seules faire tout le travail. Dans les séries qui se veulent à intrigue avec rebondissement, un épisode 10 est centrée sur des grosses révélations, des bastons de semi-boss de fin ou encore des moments haletants. Là Cecil mange des ramens comme si de rien n'était alors qu'elle se faisait prendre en chasse quelques heures auparavant. Pourquoi ?

Accrochez-vous à vos clichés, ça va secouer.

Sur la fin ce dont je me souviens c'est d'une tentative de sacrifice crypto-sataniste bizarre comme au début de Bible Black (héhé). Puissamment chiant. Enfin non ça prouve bien que les japonais ne savent pas se renouveler lorsqu'il s'agit d'éveiller un démon ultra puissant au travers d'un médium humain souvent incarné par une jeune fille qui n'a rien demandé de tout ça. Oui, je vous recommande de vous replonger sur votre tout premier disque Playstation de Silent Hill qui traitait déjà il y a une paye de ce sujet (et c'est japonais aussi). Et donc Lucifer. Usé et abusé, éternel représentant de tout ce qui sonne comme magique et méchant dans l'esprit commun japonais. Comme affiché sur l'image juste au-dessus de ce paragraphe, Lucifer est alors invoqué dans le corps de Cecil.

J'ai tout chaud dans mon dedans.
Après j'ai pas tout suivi mais ça s'interrompt, le mec qui sauve Cecil se fait tirer dessus et s'ensuit une bagarre de méchas. Non pardon, je reprends : UNE BAGARRE DE MECHAS. Et donc forcément c'est très bien et ça nous ferait presque oublier les deux minutes de son sur images fixes (ah ouai le budget CG coûte un bras). Misère. Bon à la fin tout est bien qui finit bien, ou presque car Cecil est demandée par son ennemi pour le défendre dans le procès qui devrait le voir se faire défoncer la gueule à coup de justice. On apprend le fin mot de l'histoire... qui aura pris son temps pour démarrer, c'est-à-dire sur le tard. Un réel point noir à la série qui aurait pu être meilleure avec un fil rouge depuis le début. La parodie de procès n'arrange rien et se termine en bagarre magique. Le juge félicite Cecil alors qu'elle a foutu un boxon pas possible. Pas de logique. Ils font la fête et tout va bien.

Ok. Le scénario n'a pas été le point fort de la série, et ça entachera malheureusement son appréciation générale. Toutefois si vous aimez ne pas réfléchir et regarder de la baston toute belle et que toutefois vous accrochez au chara-design, je ne vous retiendrais pas de vouloir entamer la série. Après tout on ne s'engage que pour trois heures de visionnage total.

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