jeudi 19 juin 2014

Ping Pong The Animation - Ep 9+10+11 - Le sang a un goût de fer

Smile, le monstre. Il bat tout sans pitié, même les adversaires connus pour être coriaces et imbattables. Mais au delà de ça, ce que l'on retiendra de l'épisode 9 qui le verra se hisser en finale du tournoi, c'est son amitié infinie pour Peco, qu'il considère comme un modèle. Ce dernier n'est rien d'autre que son héros, celui qui lui aura ouvert les portes du ping pong, de l'amitié et de la compassion. Ce n'est pas rien de dire qu'ils vivent, à leur manière, une bromance superbe et complémentaire qui est remarquablement bien narrée à l'écran.

Smile
Et donc Peco entre dans un duel acharné contre Kazama. C'est grâce à ses souvenirs avec Smile et l'histoire du héros du ping pong qu'il retrouve confiance en lui après avoir perdu plusieurs points (enfin on se comprend, de toute façon je connais pas les règles) et remonte la pente malgré sa blessure au genou. Bon peu importe de l'histoire, c'est surtout la poésie et la beauté de l'animation qui font l'intérêt de l'épisode 10. Celui-ci hisse le graphisme et la musique au même niveau d'onirisme que le scénario qui, bien que simple, réussit à nous émerveiller et nous donner des frissons.

Gogogo Peco !
Et ce final. Diantre de foutreburne qu'il m'a fracturé les rétines. Sous la caméra de Masaaki Yuasa, les plans, les angles de vue, la dynamique narrative et les impacts du dessin sur la réalisation sont autant conséquents que géniaux. Les couleurs ça coûte cher ? On s'en fout, on fait tout en noir et blanc comme dans le manga et advienne que pourra. Et ça bombarde. Pur, dur et velu. On prend une grosse claque dans les gencives et on se moque totalement de l'histoire pour jouir d'une prouesse visuelle dantesque. Évidemment je ne traite ici que le duel entre Smile et Peco, laissant le reste un peu à l'abandon tant on s'en fout au final. Ce qu'on veut c'est du rebond de balle et des semelles qui crissent sur le revêtement du gymnase. De la sueur et des jointures d'articulation qui grincent sous les torsions qu'exécutent les joueurs tels des danseurs de ballet. On ne saura pas la fin du match car elle importe peu, comme le souligne le duo de vieux qui supportent nos jeunes héros depuis le début.

Smile x Peco

Et finalement un petit épilogue sympa se déroulant dans le futur nous montre ce qu'il est advenu de chacun, avec un Peco au top du classement national, un Akuma père de famille, un Kazama en costard et un Smile coach sportif heureux dans sa vie grâce au ping pong. Beau et plein de bons sentiments, ce final se savoure sans retenue et se termine trop vite. Une vraie réussite, qui démarque la série pour son genre et son style uniques. À recommander à tout amateur d'animation tout comme aux profanes !

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