Akuma no Riddle - Ep 1 - Le dortoir de tous les périls

On m'avait vendu cette série comme du yuri (romance entre filles) d'action, qu'en est-il vraiment ? Est-ce que le fanservice va devancer la qualité du scénario ou de l'animation ? On va voir ça ensemble. Déjà le scénario : une jeune fille entraînée pour tuer est propulsée dans une classe de lycée afin d'abattre une cible désignée. Toutes les autres filles de la classe, la Black Class, sont là pour des raisons identiques propres à elles-mêmes. L'ambiance est posée : ça sera un survival mind game. Après tout la série s'appelle L'énigme du démon. L'homme "mystérieux", mais si vous savez avec des lunettes qui cachent ses yeux à cause des reflets, avec un costard blanc et des cheveux gris, jouant avec un dé blanc et un dé noir. CLICHÉ. Bref, cet homme donne les directives à l'héroïne, Azuma Tokaku, et accentue l'effet survival game. L'opening qui suit d'ailleurs confirme la tendance en affichant diverses jeunes filles s'affrontant à l'aide d'armes et accessoires variés.

Coucou c'est moi le prof mystérieux qui tire les ficelles et apparait dans les flashbacks.

Qu'en est-il de la partie audiovisuelle ? L'opening est très rythmé, donnant envie de voir de l'action qui dépote, les doublages corrects bien que stéréotypés pour certains personnages (oui la fille à grosse poitrine et à l'air hautain, je parle de toi). La voix de la "victime" qui ne le sera jamais car on comprend que l'héroïne et elle seront liées quoi qu'il arrive (c'est écrit partout sur leur visage et dans l'opening) est mignonne à souhait comme prévisible. Les musiques ne brillent quant à elles pas par leur originalité. Graphiquement parlant c'est pareil, plutôt quelconque sans fioritures visuelles ni folies de réalisation. Passons à l'histoire.

Tsundere, loli, fofolle, on a droit à tous les clichés. Même la yandere bipolaire.

Là ça devient beaucoup plus intéressant. En effet chaque fille à un passé, un bagage émotionnel et des motivations. Chacune va alors s'introduire (non ce n'est pas sale) une à une (bon sang, arrêtez) à nous en présentant leur personnalité, du moins la façade qu'elles veulent bien afficher, et surtout en faisant tout un manège autour de leurs capacités de tueuses au sang froid. C'est donc un jeu de tensions et de sous-entendus qui fait place dans leur "quotidien banal de jeunes lycéennes". On peut s'attendre à des joutes sympathiques, qu'elles soient verbales ou physiques. En témoigne la furtive menace au lancé de Mikado. C'est ce genre de petit truc qui peut faire de la série un plaisir hebdomadaire de défoulement. Je n'en dis pas plus et je vous donne rendez-vous dans une semaine pour la suite avec, si tout se passe bien, un premier décès !